Une pièce de théâtre sonore avec orchestre symphonique,
une version solo est en cours de création
Ludwig van… un autre point d’ouïe est un spectacle de théâtre sonore sur la surdité individuelle, sociale et politique.
Comment nous, Européens, nous sommes-nous mis d’accord sur un hymne composé par un sourd pour faire s’entendre 27 pays et 27 cultures différentes ?
Il s’agit d’explorer les liens entre l’écoute et la démocratie. Comment différents points d’ouïe sont possibles pour faire société ensemble ? Deux technologies vont être mises en oeuvre pour servir ce propos : le son immersif, et la vidéo interactive en direct au plateau. La création sonore de Lucas Lelièvre servira ces différents points d’écoute et Pierre Nouvel, vidéaste et scénographe créera un dispositif visuel permettant différents points de vue. Marie Lemot comédienne en Langue des Signes interrogera le sens du geste et de la parole et le comédien Jean-Christophe Quenon incarnera ce gardien de phare fou de musique pour interroger le sens de l’écoute.
Ici, l’atmosphère n’a pas circulé depuis un moment.
Une grande table à manger, un vieux piano, des victuailles trainent et moisissent depuis plusieurs jours. Un pot de chambre déborde, des papiers jonchent le sol, des livres, des malles pour ranger, une armoire à livre. De la vaisselle traine sur la table, des assiettes, des cuillères à soupe, des bols, une carafe, des verres, beaucoup de pommes de terre. Biensûr, un économe, un saladier.
Ici vit un gardien de phare qui préfère les crescendos d’Harnoncourt à ceux de Karajan, se pâme devant les pizzicati de Simon Rattle, s’interroge sur le dédoublement de tempo de Bernstein qu’il aime pourtant par-dessus tout,…
Il est en colère, parfois, parce qu’il a gardé son indignation de jeune homme, mais commence à excuser le monde de son absurdité parce qu’il vieillit au fond.
Seul, célibataire, il passe son temps à jouer les sonates, réduire les symphonies au piano entre deux passages de bateaux. Il parle peu mais fort, un argot d’on ne sait où. Il possède l’isolement en commun avec Ludwig, avec qui il parle souvent. Ils aiment tous deux une femme qu’on ne connait pas. Son portrait est posé, juste là, sur le piano.
Ici, l’un va perdre l’audition. C’est tout un monde intérieur qui va s’ouvrir et se laisser percevoir.
Une conversation métaphysique autour de la surdité, l’écoute des sons, l’écoute des musiques, l’écoute de soi, l’écoute des autres s’engage entre les deux personnages. »
Création vidéo, Pierre Nouvel
Création sonore, Lucas Lelièvre
Créateur lumière, Xavier DUTHU
Arrangements, Simon COCHARD
Comédienne en Langue des Signes Française Marie Lemot
Orchestres coproducteurs :
Orchestre national Avignon-Provence, Orchestre national de Cannes, Orchestre Philharmonique de Nice.
Extraits des oeuvres
• Extrait, Symphonie n°7, « 2ème mouvement »
• Extrait, Symphonie n°5, « 1er mouvement »
• Traveling light, Leonard Cohen
• Extrait Sonate n°32 en do mineur
• Extrait, Symphonie n°9, « 2ème mouvement »
• Extrait, Symphonie n°7, « 4èmemouvement »
• Quatuor à cordes n°15 en la mineur « 3ème mouvement »
• Extrait, Symphonie n°3 « 2ème mouvement, marcia funebre»,
• Beethoven, sonate n°14 en do dièse mineur, dite au clair de lune, adagio sostenuto
• Extrait, Ôde à la Joie, symphonie n°9, « 1er et 2eme mouvement »